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Portrait de Paul Drouin, bédéiste

A l’occasion de la sortie de la Famille Fantastique, son nouvel album chez Glénat, Paul Drouin revient sur son parcours et son passage à l’ECV. Dix ans après la sortie de sa première bande dessinée, Paul dessine sa carrière entre illustrations et albums, mais il intervient aussi lors de Workshops à l’ECV.

Quel a été ton parcours depuis ta sortie de l’ECV animation de Bordeaux en 2003 ?

Depuis ma sortie de l’ECV, je me suis assez vite tourné vers la BD. J’ai d’abord participé au concours d’Angoulême et j’ai été sélectionné dans la catégorie Jeunes Talents. En 2005 j’ai remporté le prix Arte-Glenat pour l’album Le Moustiquaire de Berlin. Trois albums ont suivi, On the road (prix littéraire d’Annemasse), Blood Circus, publiés tous deux chez Casterman et Le fantôme de Canterville (Petit à Petit). J’ai également participé à des collectifs, tels que Summer of the 80’s (Arte Dargaud), Cicatrice de guerre (La Gouttière), Brume (Ankama/Cfsl ink), Artbook (Cfsl ink).

Depuis j’explore également d’autres formats d’expression. J’ai travaillé pour le jeu vidéo et le jeu de société d’une part : Isla Dorada (Fun Forge), Fantasy Rival (Acute Game), Zombie Kidz (Le Scorpion Masqué), Seasons (Libellud). D’autre part, j’ai illustré des albums jeunesse pour Hachette, Milan, Bayard, Nathan… Toujours en quête de nouvelles expériences, j’ai collaboré avec le Studio Elyum sur la série « Le petit prince » chez Glénat, le festival Rock en Seine avec une affiche pour la chanteuse « Macy Gray », et j’interviens régulièrement dans des écoles de dessin tel que l’ECV mais aussi en collège ou lycée. A l’heure actuelle je suis sur une série BD aux éditions Glénat qui s’intitule « La Famille Fantastique » dans la collection « Tchô l’aventure » et j’illustre en parallèle une série de livres de poche pour les éditions Nathan.

Peux-tu nous parler de ta nouvelle BD ?

Ma nouvelle BD s’intitule « La Famille Fantastique » elle sort dans la collection « Tchô l’aventure » aux éditions Glénat. Ce projet est né il y a un peu plus d’un an quand l’éditeur de cette collection m’a contacté pour me demander si j’avais un projet à lui proposer.

J’ai de suite demandé au scénariste Lylian que je connaissais déjà si il avait une histoire dans ses cartons, il m’a de suite proposé ce projet. Lylian habite au Québec et nous ne nous sommes quasiment pas vus pendant toute l’élaboration du projet. Ce qui était bien c’est qu’il connaissait déjà mon éditeur car il a plusieurs séries chez Glénat. Nous avons ensuite assez vite proposé au coloriste Lorien Aureyre de faire la couleur. Le projet a été retravaillé plusieurs fois avec l’éditeur avant d’être signé. J’aime travailler en équipe, on s’apporte beaucoup et on se stimule pour donner le meilleur.

La bande dessinée est-elle ta seule activité professionnelle aujourd’hui ?

Je continue à faire d’autres choses en parallèle, un peu moins qu’avant. A côté de la BD je fais donc des illustrations pour une série de livres de poches chez Nathan, je réalise aussi une couverture pour un livre aux éditions Baliverne. J’ai aussi fait un workshop il y a peu pour la section animation de l’ECV Lille.

Quels conseils peux-tu donner à des étudiants qui souhaiteraient faire de la bande dessinée ?

Si vous voulez faire de la BD, il faut beaucoup dessiner, commencer par faire du modèle vivant, de la perspective, du dessin d’anatomie, de l’étude doc… Je conseille souvent d’avoir un carnet de croquis sur soi, pour dessiner les gens dans la rue (à la gare qui attendent leur train par exemple) ou des décors. Ensuite il vous faudra travailler votre style… je pense qu’en BD il faut surtout être tenace et ne pas lâcher car ça prend du temps et aussi de se diversifier car c’est très dur d’en vivre au début.