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09 février 2021

Mathilde Florance, alumni de l’ECV Paris, publie la BD idéale pour la St Valentin

Après une licence de lettres modernes puis un Bachelor Design Graphique à l’ECV Paris, Mathilde se lance dans l’illustration. Rêve d’enfant enfin devenu réalité, elle sort sa première BD aux éditions Lapin. Nous sommes donc partis à sa rencontre pour évoquer avec elle ses années ECV et son évolution depuis.

Je voulais me professionnaliser parce que cela faisait longtemps que je dessinais et je n’osais pas trop choisir cette voie-là […]

Mathilde Florance

Te souviens-tu de ton entrée à l’ECV ?

J’étais en prépa dans une autre école, je voulais en changer et l’ECV m’avait l’air bien. À l’époque, j’avais passé mon entretien d’admission avec la responsable pédagogique et ça s’était hyper bien passé. Cela m’a confirmé que c’était là que je devais aller. Je voulais y entrer car je souhaitais me professionnaliser, cela faisait longtemps que je dessinais et je n’osais pas trop choisir cette voie-là. Personne de ma famille n’était dans ce milieu alors je n’y connaissais rien et cela me paraissait risqué.

Quel genre d’étudiante étais-tu ?

J’étais plutôt discrète avec mon grain de créativité. J’avais un profil très illustration, ce qui n’est pas forcément la majorité des cas à l’ECV. J’avais mon petit monde mais sans être asocial pour autant, je me suis fait pas mal de potes pendant ces années finalement. J’ai d’ailleurs gardé contact avec certains d’entre eux.

Et depuis ton bachelor obtenu en 2019, que fais-tu ?

A la fin de mon Bachelor, j’ai fait un stage dans une start-up. C’était une belle expérience mais je ne me voyais pas continuer dans cette voie-là. J’avais déjà commencé à travailler sur ma BD car c’était mon projet de fin d’études et je souhaitais le poursuivre. Je l’ai envoyé à plusieurs maisons d’édition et je n’ai pas eu besoin d’en démarcher un milliard ni d’essuyer plusieurs refus car j’ai rapidement eu une réponse positive des éditions Lapin.

En parallèle, je travaille en free-lance sur des projets d’illustration et d’autres plus design. J’apprends également à faire du tatouage et j’ai plusieurs autres idées de BD en tête mais pas encore assez abouti.

D’où tires-tu ton goût pour la BD ?

Je ne pourrais pas dater exactement mais déjà quand j’étais petite, j’ai grandi avec le personnage de Lou (l’auteur vient de sortir un autre tome d’ailleurs) mais aussi Garfield et Tintin. Aujourd’hui, je lis surtout des BD traitant des sujets de société. Mes auteurs préférés : Julien Neel, auteur de la série Lou, Aude Picault qui a fait une BD qui s’intitule « Idéal standard » et aussi Riad Sattouf pour l’Arabe du futur, Les cahiers d’Esther, La vie secrète des jeunes ; il m’inspire beaucoup.

Peux-tu nous parler de ta BD ?

Le Choix dans les dates (ici en anglais « rendez-vous »), c’est une compilation crue et sans paillettes d’histoires foireuses de dates Tinder, Meetic, Happn et autres applis, générant des rencontres parfois coincées, honteuses, décevantes, trompeuses, mais souvent drôles ou mieux encore révélatrices et instructives.
Agrémentées de feed back, de « j’aurais dû » et de « j’ai bien fait de », les témoignages pointent sans fard là où ça a coincé : l’occasion de s’interroger vraiment sur le « c’est pas toi, c’est moi  » ou sur ces inconnu·e·s derrière l’application qui sont rarement les personnes qu’on imagine.

Une avalanche de situations nulles qui, je pense, parlera à toutes et à tous ! Du sexe, de la gêne, des mensonges et le suspense insoutenable des messages sans réponse sur son portable !

Elle est dispo depuis le 15 janvier dans plusieurs librairies spécialisées, à la FNAC et sur le site internet des Éditions Lapin.

Où peut-on suivre ton travail ? Que peut-on te souhaiter pour la suite ?

Principalement sur instagram avec mon compte @l.illustree. J’y partage quasi quotidiennement mes dessins et petites illustrations. Et ce qu’on peut me souhaiter pour la suite ? De publier d’autres BD parce que j’adore faire ça et surtout que celles-ci marchent pour pouvoir en vivre et en faire beaucoup 🙂

 

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