03 Déc 2025
C’est le Signe (le Centre National du Graphisme) qui organise la Biennale depuis 2017, un rendez-vous incontournable pour les professionnels, les curieux… et les étudiants !
Cette année encore, les élèves de l’ECV Bordeaux ont fait le déplacement, accompagnés de leurs professeurs et de leur responsable pédagogique, en immersion totale dans un événement emblématique de l’actualité créative du Design en France.
Un panorama vibrant du graphisme mondial
Entre affiches, identités visuelles, typographie, édition, motion design… la Biennale de Design Graphique de Chaumont offre une plongée dans l’univers du design contemporain.
Pour Angelina Bersagol, étudiante de dernière année du Mastère Direction Artistique en Design Digital, “assister à la Biennale, c’est avant tout plonger dans une immense diversité de regards et de sensibilités autour du graphisme. Chaque projet rencontré sort des formats habituels : les artistes ne cherchent pas seulement à « faire du beau », mais à expérimenter, à questionner, à raconter autrement.”
De mai à octobre, ce sont des expositions, concerts et installations dans la ville, qui rythment le parcours et accueillent les visiteurs. Des workshops et rencontres avec des ateliers et studios internationaux font de cet événement un véritable laboratoire d’idées plurielles, animées par les causes sociétales et environnementales actuelles.
Pour les étudiants de l’ECV Bordeaux, assister à la biennale, c’est voir le graphisme hors des cours et le vivre comme une aventure humaine. Comme l’explique Martin Lavielle, un des professeurs référents du cursus Design, “c’est l’occasion de sortir des réseaux sociaux pour voir tous ces visuels en très grand et comprendre plus finement les enjeux esthétiques et techniques. Depuis l’édition 2017, avec mon collègue Vincent Falgueyret, nous menons des ateliers ou workshops pour que les étudiant-es participent à ce concours très exigeant. Nous avons toujours réussi à avoir un à trois projets sélectionnés ! Ramener une coupe à la maison est une autre étape qu’on n’a jamais perdu de vue !”.
C’est aussi l’occasion de disséquer les tendances émergentes, d’observer comment les créateurs réinventent sans cesse les langages visuels et de se forger des souvenirs impérissables.
Une ouverture vers le monde professionnel
Pour l’ECV Bordeaux, emmener ses étudiants à Chaumont s’inscrit pleinement dans la pédagogie du Design, cursus historique de l’école d’art : celle d’un apprentissage connecté aux réalités du terrain.
Martin Lavielle l’assure : “il y a un avant et un après Chaumont. L’enrichissement pour les étudiants est porté par des souvenirs et des émotions où leurs envies prennent sens, dans un mouvement plus global que d’être seul devant son ordinateur.”
Au-delà des expositions, les rencontres avec les designers, les conférences et les visites guidées permettent aux futurs directeurs artistiques de vivre le milieu professionnel, de poser des questions et de nourrir leur propre pratique d’inspirations venues du monde.
Des souvenirs plein la tête
Une équipe de professeurs passionnés et déterminés à faire vivre pleinement l’aventure Chaumont à leurs étudiants, des heures de car et des soirées à refaire le monde, voici le tableau du départ pour les étudiants de l’école bordelaise de design.
“J’ai consacré une bonne partie de mon temps à observer, photographier et m’imprégner des lieux. J’avais vraiment envie de garder une trace de ce que je voyais. Chaque espace avait son atmosphère propre — que ce soit au Signe, au Tisza ou à la Chapelle des Jésuites, il y avait toujours quelque chose à capter. On circulait en petits groupes, en adaptant notre parcours selon nos envies. L’organisation était fluide, les trajets se faisaient facilement à pied. C’était agréable d’avoir une vraie autonomie tout en partageant l’expérience à plusieurs.”
Angelina Bersagol poursuit son témoignage : “En tant qu’étudiante, ce genre d’immersion m’a permis de sortir du cadre scolaire pour me confronter à des pratiques plus libres, plus incarnées. Ça bouscule les repères, ça réveille la curiosité, et ça devient une vraie banque d’images mentales dans laquelle puiser pour nourrir mes projets à venir. Ce que j’ai vu à la Biennale continuera très clairement à m’accompagner dans mes réflexions graphiques.”
En revenant de ce week-end intensif, qui aura mis leur énergie à rude épreuve, les étudiants ont reçu leur dose d’inspiration et de rencontres. Les voyages scolaires inscrits dans un but pédagogique font partie intégrante du cursus et de la formation professionnalisante de l’école de création visuelle.
Une source d’inspiration collective
Au retour, les carnets et les galeries des téléphones sont pleins, les idées fusent, les échanges se poursuivent en classe. La Biennale agit comme un accélérateur d’inspiration, une respiration dans le calendrier académique, mais surtout un temps fort dans la construction du regard graphique des étudiants.
“De par ses expositions, ses rencontres, ses fêtes et ses conférences, c’est aussi un lieu très enrichissant pour comprendre la production graphique contemporaine et les mouvances sociétales liées, autant pour les enseignants-graphistes qu’aux étudiant-es”, appuie Martin Lavielle. Aller à la rencontre des productions du monde “permet à chacun de trouver et d’affiner ses réflexions sur son métier en se confrontant à l’excellence du design graphique”.
Car aller à Chaumont, ce n’est pas simplement « voir du design », c’est comprendre son rôle dans le monde, dans la société, dans les imaginaires. Pour des jeunes créateurs en devenir, c’est une expérience aussi formatrice qu’indispensable.
Pour notre étudiante de mastère, “ce type d’événement est vraiment précieux pour nourrir sa culture visuelle et redonner du sens à sa pratique. Qu’on soit débutant ou professionnel, se confronter à ces démarches est un excellent moyen d’aiguiser son regard et de stimuler sa curiosité.” et Angelina complète : “C’est le genre de rendez-vous qui recharge l’envie de créer.”
Un grand merci à Matthieu Renard, responsable pédagogique, à nos professeurs accompagnateurs : Martin Lavielle, Arnaud Lacoste, Vincent Falgueyret, Camille De Barbuat et Pierre Martin Vielcazat. Merci également à nos étudiant-es pour leur bonne humeur et leur camaraderie sur ce weekend qui restera gravé dans les mémoires.
Nous remercions également chaleureusement Sophie Lavignotte, Angelina Bersagol et Martin Lavielle pour le partage de leurs photographies.
