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07 janvier 2021

Cosmo Illustrator, illustratrice et alumni de l’ECV Paris

Que sont-ils devenus ? C’est la question qui revient fréquemment dans la bouche de certains étudiants, futurs étudiants, parents et même anciens étudiants de l’ECV. Régulièrement, découvrez le portrait d’un Alumni, de son entrée à l’école jusqu’à aujourd’hui.

Diplômée en 2019 du cursus Design de l’ECV Paris, Cosmo Danchin Hamard aka Cosmo Illustrator est depuis illustratrice. Son univers graphique, inspiré par la bande dessinée et la ligne claire, place la femme au coeur d’un environnement délicat, sensuel et un brin sarcastique.

Elle a récemment collaboré avec Monoprix dans le cadre d’une campagne menée par l’agence DDB pour Halloween, Society ou encore le Phoenix New Time.

Portrait Cosmo

Pour commencer, quel souvenir gardes-tu de l’ECV ?

Globalement un très bon souvenir, je suis extrêmement satisfaite de mon cursus à l’ECV.

J’ai trouvé qu’il y avait un accompagnement pédagogique et des intervenants intéressants et pertinents, je suis même restée en contact avec certains d’entre eux.  Je pense à Sébastien Touach notamment,  intervenant en illustration que j’apprécie énormément et dont j’admire le travail. Il m’a beaucoup apporté et m’a même aidé dans certains projets perso qui ont abouti.

Est-ce qu’il y a des secteurs en particulier pour lesquels tu travailles ?

Je dessine beaucoup de femme et j’ai un univers très coloré. Du coup, les clients qui font appel à moi travaillent principalement dans la mode, etc… Mais cela ne m’empêche en rien d‘avoir des clients venant d’autres horizons. Lorsque je suis sortie de l’ECV, je souhaitais me spécialiser dans la musique. Aujourd’hui, je travaille pour tout type de projet, de la food à la mode en passant par l’édition et j’en suis très contente.

CoverEst-ce qu’il y a des réalisations dont tu es particulièrement fière ?

Lors du premier confinement, j’ai fait la couverture du Phoenix New Times, un magazine gratuit américain, tiré à 80 000 exemplaires, historiquement étudiant et vraiment ouvert sur le monde antiracisme, etc… J’ai choisi de dessiner un petit Donald Trump. J’ai ressenti une forme de fierté, car c’est quelque chose à laquelle j’avais pensé dès le début de ma carrière en me disant « un jour, j’aimerai bien faire une caricature de Trump ». Et voilà, c’est chose faite.

Depuis quand est-ce que tu voulais être illustratrice ?

Je dessine depuis que je suis toute petite et j’ai toujours admiré ce métier. J’ai commencé par des reproductions de BD ou de Lichtenstein. Après 8 ans dans le mannequinat, mes proches m’ont poussée à reprendre mes études et j’ai tout de suite pensé à l’illustration.

Pourrais-tu nous parler de ton style graphique ? 

Il est clairement de la ligne claire, donc très inspiré de la BD des années 50, franco-belge je dirais, voire même 40 à 80 pour être juste historiquement. Mon style graphique c’est un contour noir et je m’inspire énormément de la peinture : peintures préraphaélites et d’art nouveau dans les positions et les fonds.

J’aime bien me servir de ce style BD qui en fait est très moderne et avant-gardiste, pour le mélanger avec des références visuelles qui elles sont complètement datées. Et c’est ce mélange des deux qui définit mon style graphique. Le tout avec beaucoup de couleur évidemment, je ne travaille presque jamais en noir et blanc.

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Récemment tu as travaillé pour Monoprix. Peux-tu nous raconter cette expérience ?

Depuis la rentrée, je suis représentée par une agence d’illustration, Costume trois pièce, qui est dans le milieu depuis 20 ans et qui travaille régulièrement avec DDB.  Cette agence de com’ s’est retrouvée à la dernière minute sans artiste pour une campagne Monoprix. Mon agent m’a appelée en me demandant si j’avais des images qui faisaient Halloween, je lui en ai envoyé et deux jours après, il me rappelait pour me dire « c’est bon c’est toi ».

Le challenge était cool niveau timing, le brief était ultra sympa, tout l’esprit de la campagne montée par DDB était vraiment superbe. J’ai trouvé ça très intelligent et très fin. S’adresser aux gens et leur proposer des choses qu’ils puissent faire chez eux, en cette période un peu triste et morose, c’était une bonne idée.

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