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04 juillet 2019

Alexandra, jeune diplômée remporte le concours Saxoprint

En mai dernier, Alexandra Puchnaty, alors étudiante en Mastère Direction Artistique en Publicité (en alternance) à l’ECV Nantes, a remporté le concours Saxoprint Creative Awards, accompagnée d’Edouard Delcourt. Leur campagne Larmes d’enfants, réalisée pour le Secours Populaire Français, bénéficie d’une belle visibilité, notamment depuis le 2 juillet sur le réseau Metrobus francilien (120 stations). 

Interview d’Alexandra

Je m’appelle Alexandra Puchnaty, j’ai fait un bac littéraire avec une spécialité création et culture design puis je me suis tournée vers l’histoire de l’art. C’était vraiment une passion, j’ai lu énormément sur l’histoire du design, les différents courants, artistes, plasticiens, designers, etc… Étudier la théorie m’a donné envie d’aller vers la pratique. J’ai alors pris des cours en dehors du lycée aux Beaux Arts de Poitiers puis j’ai par la suite intégré l’ECV.

 

Pourquoi avoir choisi la spécialité Publicité pour ton Mastère ? Qu’est ce qui te plait dans ce métier ?

J’aimais énormément le design corporate. Mais nous avions eu quelques cours de publicité et tout de suite cette spécialité m’a intrigué. Depuis toute petite, je me passionnais un peu sans le savoir pour la pub. J’étais systématiquement devant la télé jusqu’à tard le soir à deviner quelle marque communiquait, à admirer le traité des images ou encore le discours.
Certaines pubs m’ont marqué : drôles, touchantes, intelligentes. Et quelques années plus tard, je me suis retrouvée en 4ème année à vouloir tester la publicité : j’ai accroché et j’accroche encore. C’est un métier où il faut avoir les yeux grands ouverts, être curieux de tous les sujets, être à l’écoute de toutes les sources d’inspiration qui nous entourent. C’est de ça qu’elle naît, cette fameuse «big idea». C’est un vrai bonheur de voir son idée grandir, muter, faire son chemin, jusqu’à sa publication. C’est génial de pouvoir être impliqué à ce point.

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Tu as reçu le grand prix du jury Print au concours Saxoprint Creative Awards pour ta campagne « Larmes d’enfants » réalisée pour le Secours Populaire. C’est une belle reconnaissance ! Peux-tu nous dire dans quel cadre as-tu participé à ce concours ? Comment se sont déroulées les sélections ?

Oui, une sacrée reconnaissance ! Recevoir le Grand Prix des mains de Pascal Grégoire, président de La Chose, c’était une vraie émotion.
Pendant mon stage en 1ère année de Mastère Publicité, j’ai rencontré Edouard Delcourt, un jeune créatif concepteur rédacteur. Nous avons travaillé ensemble pendant 6 mois. On a gagné des compet’ tous les deux et l’agence nous a proposé de rester. Edouard a accepté, moi je voulais finir mon cursus à l’ECV avec l’idée de se retrouver après.
Pendant cette année entre Nantes et Paris, nous avons donc continué à créer, notamment pour Le Secours Populaire. Nous avons participé librement au concours. Nous avons travaillé à distance.
Petit à petit on a commencé à y croire, on a passé une première puis une deuxième sélection jusqu’à la soirée et le Grand Prix. Cela nous a conforté dans l’idée que nous avions vraiment eu raison de persister ensemble.

Peux-tu nous parler plus précisément de la campagne « Larmes d’enfants » ? Quel était l’objectif de cette campagne ? Comment l’as-tu conçu ?

Le but de cette campagne était de sensibiliser à la pauvreté infantile. Le point de départ de la campagne était un parti pris commun à nos deux personnalités : la façon la plus naturelle par laquelle un enfant s’exprime, ce sont les pleurs.

Sur des visuels d’enfants, cadrés de façon anonyme sans montrer le regard, nous faisons couler une larme. L’accroche, écrite en deux temps, vient expliquer la raison de cette larme. La première partie attire l’œil et laisse à penser qu’il s’agit d’une raison légère. En continuant la lecture, on comprend que derrière cette larme se cachent des raisons lourdes : accès à l’éducation, mal-logement, vacances assigné à résidence… Autant de manifestations de la pauvreté infantile contre lesquelles se bat le Secours Populaire.

Tu as également reçu une mention aux Chatons d’Or 2019 pour une autre réalisation « Comme un poison dans l’eau » conçue pour l’association Bloom, peux-tu nous dire comment cela s’est déroulé ?

Tout est parti de l’ECV. L’équipe pédagogique a organisé un projet avec Jean-Christophe Royer pour faire une campagne pour l’association Bloom qui lutte contre la surpêche. J’en ai parlé à Edouard, sentant que ce sujet pouvait devenir bien plus qu’un projet étudiant.
Cette campagne consiste en un hameçon ou un filet qui enlève des lettres d’un mot du champ lexical maritime, pour en faire un mot morbide ou symbolique des effets de la surpêche. Une série de visuels exactement à la frontière de la DA et de la rédaction, on a adoré la faire. Elle a été non seulement primée aux Chatons d’Or, mais l’association en la voyant sur les réseaux sociaux nous a contacté pour s’en servir officiellement, notamment à l’occasion de la marche pour l’Océan.

Quel a été ton meilleur souvenir à l’ECV ?

Si je devais retenir une chose de l’ECV, c’est des rencontres professionnelles enrichissantes et de vraies rencontres amicales.

Quels sont tes projets après ton diplôme ?

Nous sommes toujours en team avec Edouard. Aujourd’hui nous sommes à la recherche d’une agence qui corresponde à nos ambitions créatives, où l’on puisse travailler dur, apprendre, gagner des prix et s’épanouir comme créatifs. À bon entendeur !

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