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28 avril 2020

Mehdi Saoud, Assistant CG Supervisor pour le studio Amuse

Que sont-ils devenus ? C’est la question qui revient fréquemment dans la bouche de certains étudiants, futurs étudiants, parents et même anciens étudiants de l’ECV. Régulièrement, découvrez le portrait d’un Alumni, de son entrée à l’école jusqu’à aujourd’hui.

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J’ai gardé de super souvenirs de l’ECV. J’y ai trouvé une école à taille humaine où les relations étaient très cordiales et un vrai lieu d’échange pour le savoir.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Mehdi Saoud et j’ai bientôt 25 ans. Je suis aujourd’hui assistant Cg sup’ au sein du studio Amuse, un studio de séries d’animation pour enfants. J’ai fait mon cursus complet à l’ECV Paris, de la Prépa animation & game au Mastère.

Quel(s) souvenir(s) gardes-tu de l’ECV ?

J’ai gardé de très bons souvenirs de l’ECV, j’ai beaucoup apprécié la formation. À la base, je faisais une formation dans le secteur de la biologie et je me suis réorienté. J’ai trouvé une école à taille humaine, un vrai lieu d’échanges pour le savoir. À mon époque la prépa était plus généraliste qu’elle ne l’est aujourd’hui.
Je garde un très bon souvenir des relations entre étudiants et intervenants. Pour la plus grande majorité, ce sont des professionnels du secteur (en poste dans des studios d’animation ou indépendant) qui enseignent leur métier. Ils nous forment comme de futurs collègues et ça fait toute la différence.
J’ai également eu la chance d’être dans une classe super soudée. En 5 ans d’études aucun remous majeur à déplorer 🙂 L’ambiance de travail était joviale et basée sur l’entraide, ce qui nous a donné une bonne émulation de groupe.

Peux-tu nous parler de ton projet de fin d’étude ?

Mon projet de fin d’étude a été un peu particulier. Le directeur de l’ECV Paris avait mis en place un partenariat avec une maison de disque française pour la réalisation d’un clip pour l’artiste Tété. C’est à l’occasion d’un concours entre les étudiants de Mastère 2, présidé par l’artiste, que le groupe dont le scénario convenait le mieux fut choisi. Et ce fut nous !

Réaliser un clip professionnel implique de respecter un calendrier précis et de prendre en compte les retours de l’artiste. C’était la principale nouveauté ! Nous étions libre de créer tout en respectant ses demandes. Contrairement au reste de la promo, nous avions des rendus plus réguliers pendant lesquels Tété venait constater l’avancée du projet. Nous devions être particulièrement rigoureux pour ne subir aucun retard. Ce fut une expérience très enrichissante ! En plus de mettre en pratique nos connaissances, nous avons appris à dialoguer, à défendre nos idées et parfois à faire certaines concessions.

Un poseur d’affiche, bloqué dans sa routine journalière, tente de sortir du summer blues au fil de ses péripéties.

Peux tu nous parler de ton insertion professionnelle à la suite de ton diplôme ?

Cela n’a pas été trop difficile. C’est par l’intermédiaire d’un groupe Facebook, qui rassemble des professionnels de l’animation, que j’ai vu passer une annonce pour un artiste 3D dans un studio. J’ai postulé et j’ai eu le poste. 3 semaines après mon jury de fin d’étude j’intégrais officiellement le studio Amuse. Aujourd’hui j’y suis toujours mais à un poste différent.

Aujourd’hui tu es assistant CG supervisor chez Amuse, peux-tu nous parler de ton quotidien ?

Je suis assistant et je suis formé par le CG supervisor. Son rôle est d’articuler les productions et de fournir des solutions techniques aux problématiques d’une production de série ou de film. Autrement dit c’est l’architecte technique. Il n’y a pas d’avis artistique à donner, il faut trouver des solutions claires et pérennes pour qu’une réalisation finisse dans les temps et respecte le budget. Le CG supervisor manage les leads de chaque pôle, il donne le cap et veille à ce que les équipes fonctionnent. Dans les studios de la taille d’Amuse, il est sur plusieurs productions en même temps.

Quels y sont tes missions ?

Mes missions sont assez variées. J’assiste mon lead au quotidien. Nous mettons au point des pipelines de production, nous les maintenons et nous cherchons des solutions à toutes les problématiques de production. Nous sommes également chargés de régler les problèmes techniques. Si un outil que nous avons développé ne fonctionne pas c’est à nous de résoudre ce problème avec notre équipe de développeurs.
Cela demande de bonnes connaissances en 3D et des notions de code python. Il faut aussi une bonne compréhension de la chaîne de production pour savoir anticiper.

L’ambiance de travail ?

C’est un petit studio, ambiance strat-up où la moyenne d’âge est de 25 ans. Le quartier est sympa et les locaux sont plutôt chouettes. De toute façon, si j’ai du café à volonté et des fruits, ça me va 😃. Et viennoiseries tous les vendredis !

Quels sont, selon toi, les qualités essentiels à avoir dans ton travail ?

Les mêmes que pour la 3D en général : l’ouverture d’esprit et « être dur à la tâche ». Cela m’arrive fréquemment de finir tard ou de me connecter le week-end. C’est parfois nécessaire pour rattraper le retard.
De même, il faut aussi accepter que l’on peut se tromper. Cela arrive à tout le monde.
Enfin faire preuve de résilience car beaucoup de personnes interviennent dans la prise de décisions et parfois avec des avis divergents.

Quels conseils donnerais-tu à un jeune lycéen qui souhaiterait faire des études d’animation ?

Les études sont passionnantes tout comme le métier en lui même. On se forme et on apprend tout au long de sa vie professionnelle. Il faut garder en tête qu’à l’école, comme dans les studios, le rythme est intense. Il faut donc avoir une bonne dose de passion et d’abnégation. De même, notre métier ne repose pas uniquement sur l’artistique. Il faut savoir voir le projet dans sa totalité et la technique peut s’avérer très intéressante.
Enfin je leur dirais qu’intégrer une école d’animation, c’est sortir du cadre scolaire qu’ils connaissaient au lycée. Les intervenants sont tous des professionnels et potentiellement de futurs recruteurs. Il faut donc ne pas en avoir peur et adopter une posture professionnelle 🙂

Quels conseils donnerais tu à un jeune diplômé qui entrerait dans la vie active ?

D’être présent sur les réseaux sociaux, de suivre au maximum les pages/sites d’annonces et de ne pas hésiter à demander aux professeurs et anciens étudiants de l’école si ils n’ont pas des pistes.
Ce sont bien souvent les premières portes d’entrée dans la vie active !

Que peut on te souhaiter pour l’avenir ?

Que le confinement se termine assez vite et que les studios repartent de plus belle. Et que je continue sur cette voie en devenant pourquoi pas CG sup’ à la place du CG sup’ actuel 😃(bien évidemment, mon bon JB, mon chef, saura que je rigole quand il lira ça)

Un petit mot pour la fin ?

Bienvenue aux jeunes diplômés et bon courage aux étudiants ! Ne vous laissez pas abattre et donnez vous à fond.

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